L’impact croissant des réseaux sociaux sur la vie étudiante
Aujourd’hui, les réseaux sociaux façonnent en profondeur la vie étudiante. Qu’il s’agisse de TikTok, Instagram ou YouTube, ces plateformes influencent les comportements, les émotions et les normes sociales, notamment en matière de beauté. Loin d’être de simples outils de divertissement, ces médias sociaux deviennent de puissants prescripteurs d’images et d’idéaux corporels, surtout auprès des jeunes. Durant un talk intitulé Corps sous influence, trois intervenants ont exploré cette question avec un public concerné : Fatoumara, étudiante et militante qui préside l’association l’association Révolte Toi Nanterre; Capucine Coudrier, créatrice de contenu et militante; et Nabil Ouaili, philosophe spécialisé en éthique et inclusion.
Des standards de beauté toujours plus normés
Sur les réseaux sociaux, la beauté se consomme, s’affiche et s’uniformise. Les algorithmes privilégient les visages lisses, les corps minces ou musclés, les poses sexualisées. Nabil Ouali, philosophe, rappelle que « l’esthétique est influencée par les normes de genre ». Chez les femmes, cela passe souvent par une hypersexualisation précoce, amplifiée par des filtres ou des chirurgies esthétiques. Chez les hommes, la pression repose sur la virilité : un corps musclé, une attitude dominante, peu d’attention à la vulnérabilité.
Ces standards se diffusent à grande vitesse grâce à la viralité des contenus. Résultat : les jeunes, étudiants notamment, se comparent sans cesse et construisent leur estime d’eux-mêmes à travers le prisme numérique. L’usage excessif des réseaux sociaux devient alors un facteur de risque pour la santé mentale, favorisant anxiété, dépression ou troubles du comportement alimentaire.