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28 mai 2025

Corps sous influence : comment les réseaux sociaux redéfinissent nos standards de beauté

Les réseaux sociaux influencent fortement les standards de beauté chez les étudiants, affectant leur image de soi et leur santé mentale. Ce focus explore les enjeux et pistes d’action.
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Les réseaux sociaux redéfinissent les standards de beauté, influençant profondément la manière dont les jeunes, et notamment les étudiants, perçoivent leur corps. Le projet Corps sous influence, porté par Gen•Club et Ecla, explore ces mécanismes à travers un talk engagé, avec pour objectif de sensibiliser, questionner et accompagner les publics face à ces nouvelles normes.

Une collaboration engagée avec Gen•Club et Ecla : un engagement fort pour le bien-être des jeunes

Dans le cadre de sa stratégie RSE Transforming for Good, Ecla affirme son engagement en faveur du bien-être physique et mental des jeunes en accueillant au sein de la Maison Ecla Paris Massy Palaiseau le Talk « Corps sous influence », porté par l’association Gen•Club. Cette initiative s’inscrit pleinement dans le pilier Transforming for People, qui vise à offrir aux habitants une expérience de vie enrichissante, inclusive et respectueuse de leur individualité.

Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont un impact considérable sur la construction de l’image de soi. Ils diffusent des standards de beauté souvent inaccessibles, qui influencent profondément la manière dont les jeunes – et notamment les étudiants – perçoivent leur corps. À travers ce talk engagé, le projet « Corps sous influence » propose d’explorer ces mécanismes, de sensibiliser les publics à leurs effets, de questionner les normes imposées et surtout, de soutenir les jeunes face à ces pressions.

Cette démarche reflète la conviction d’Ecla que ses résidences ne sont pas de simples lieux d’habitation, mais des espaces de vie, de partage et de transformation. En ouvrant ses portes à ce type d’action, Ecla Paris Massy-Palaiseau participe à créer un environnement où chaque résident peut s’épanouir pleinement, tant dans son corps que dans son esprit – une ambition au cœur même de notre mission : transformer les modes de vie pour un futur plus juste et plus humain.

Le talk : la vidéo est disponible également sur la chaîne YouTube.

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L’impact croissant des réseaux sociaux sur la vie étudiante

Aujourd’hui, les réseaux sociaux façonnent en profondeur la vie étudiante. Qu’il s’agisse de TikTok, Instagram ou YouTube, ces plateformes influencent les comportements, les émotions et les normes sociales, notamment en matière de beauté. Loin d’être de simples outils de divertissement, ces médias sociaux deviennent de puissants prescripteurs d’images et d’idéaux corporels, surtout auprès des jeunes. Durant un talk intitulé Corps sous influence, trois intervenants ont exploré cette question avec un public concerné : Fatoumara, étudiante et militante qui préside l’association l’association Révolte Toi Nanterre; Capucine Coudrier, créatrice de contenu et militante; et Nabil Ouaili, philosophe spécialisé en éthique et inclusion.

Des standards de beauté toujours plus normés

Sur les réseaux sociaux, la beauté se consomme, s’affiche et s’uniformise. Les algorithmes privilégient les visages lisses, les corps minces ou musclés, les poses sexualisées. Nabil Ouali, philosophe, rappelle que « l’esthétique est influencée par les normes de genre ». Chez les femmes, cela passe souvent par une hypersexualisation précoce, amplifiée par des filtres ou des chirurgies esthétiques. Chez les hommes, la pression repose sur la virilité : un corps musclé, une attitude dominante, peu d’attention à la vulnérabilité.

Ces standards se diffusent à grande vitesse grâce à la viralité des contenus. Résultat : les jeunes, étudiants notamment, se comparent sans cesse et construisent leur estime d’eux-mêmes à travers le prisme numérique. L’usage excessif des réseaux sociaux devient alors un facteur de risque pour la santé mentale, favorisant anxiété, dépression ou troubles du comportement alimentaire.

L’influence comme outil… et comme menace

Si l’impact des réseaux sociaux sur les étudiants est souvent négatif, il existe aussi des contre-exemples inspirants. Certains créateurs de contenu utilisent leur notoriété pour promouvoir l’acceptation de soi. Le mouvement body positivity, par exemple, valorise tous les corps, quelle que soit leur morphologie ou leur couleur de peau. Des personnalités influentes redéfinissent ainsi les normes, même si leur portée reste minoritaire face à la masse des contenus standardisés.

Capucine, insiste sur cette ambivalence : « Il n’y a pas que des choses négatives avec l’influence. C’est justement le fait que certaines influenceuses et certains influenceurs vont promouvoir la différence avec le bodypositivity ou le body neutrality… Et ça contribue à montrer d’autres réalités.»

Une question de santé mentale : face à la pression sociale

L’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, et particulièrement des étudiants, est désormais bien documenté. Le sentiment de devoir être « parfait », visible, désirable, pèse lourdement sur l’équilibre psychologique. Les étudiants interrogés pendant le talk évoquent la difficulté de se sentir bien dans leur corps, en particulier lorsqu’ils perçoivent un écart entre leur apparence réelle et les modèles qu’ils voient en ligne.

Des formes de discrimination, comme la grossophobie ou les jugements sur la pilosité féminine, se reproduisent aussi dans les commentaires et les interactions sociales. Ces violences numériques créent une pression constante qui touche autant les femmes que les hommes, même si elle s’exprime différemment selon les genres.

 

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L’héritage familial dans la construction de l’image de soi

Capucine Coudrier, militante, a partagé une remarque poignante sur l’influence des parents : « L’image qu’on va avoir de soi, ça va être hyper lié à comment vont se comporter nos propres parents… Moi, j’ai toujours entendu ma mère se critiquer, dire qu’elle n’aimait pas telle chose sur son visage, et du coup moi, petite fille, ça m’a renvoyé à mes propres insécurités. »

Ce témoignage rappelle que l’usage des réseaux sociaux s’inscrit dans un parcours identitaire plus large, où la perception de soi se construit aussi par imitation et transmission familiale. Les médias sociaux agissent comme des amplificateurs de ces dynamiques.

Des normes esthétiques genrées et paradoxales

L’intervention du philosophe Nabil Ouali a permis de mettre en lumière les injonctions contradictoires liées au genre. « Quand on regarde les hommes, comment ils se comportent par rapport aux autres hommes, par rapport à leur beauté, par rapport à leur corps. En fait, on se rend compte que les hommes n’ont pas nécessairement envie de plaire aux femmes physiquement. En fait, les hommes font beaucoup d’efforts pour plaire aux autres hommes, pour être reconnus par les autres hommes…» Ainsi, même les contenus sportifs sont genrés : les hommes y sont invités à se “builder” pour plaire, souvent selon des codes hétéronormés.

Un paradoxe émerge : les hommes consomment des contenus créés par d’autres hommes, qui leur expliquent comment plaire aux femmes, dans une logique parfois plus homosociale qu’hétérosociale. Cela montre la complexité des modèles d’identification proposés aux jeunes sur les réseaux sociaux.

La responsabilité des plateformes et des créateurs

Si les influenceurs et influenceuses ont un rôle majeur dans la diffusion des normes, ils ne sont pas les seuls responsables. La responsabilité ne revient pas entièrement aux influenceurs. Elle réside aussi dans la manière dont nous intégrons ces discours dans notre quotidien. Cela pose la question de l’éducation aux médias et à l’image, essentielle pour construire un rapport sain aux réseaux sociaux.

Pour les étudiants, cela implique un travail d’auto-réflexion et de distanciation critique. Mais cela nécessite également des politiques publiques, des dispositifs de prévention et des actions menées au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Réseaux sociaux et vie étudiante : quelles pistes pour agir ?

Pour préserver la santé mentale des jeunes, plusieurs leviers peuvent être mobilisés :

  • Former à l’esprit critique : intégrer des modules sur l’usage des médias sociaux dans les cursus.
  • Encadrer les contenus : demander plus de transparence et de responsabilité aux plateformes numériques.
  • Valoriser la diversité corporelle : soutenir des campagnes inclusives et représentatives.
  • Accompagner les étudiants : offrir des espaces d’échange et de parole sur les effets de ces normes.
  • Promouvoir la déconnexion : sensibiliser à l’importance de limiter l’usage des écrans.

Conclusion

Les réseaux sociaux occupent une place centrale dans la vie étudiante. Ils influencent la perception de soi, la santé mentale et les relations sociales. En redéfinissant les standards de beauté, ils imposent de nouveaux modèles qui peuvent générer mal-être, exclusion ou sur-adaptation.

Pourtant, ils offrent aussi des espaces de résistance, de parole et de transformation des normes. À condition de les utiliser avec discernement et accompagnement. Comme l’a rappelé ce talk, il ne s’agit pas de diaboliser les réseaux sociaux, mais d’en comprendre les mécanismes pour en faire des outils au service de l’estime de soi, et non de sa destruction.

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